MARKET SUMMARY
BY CATELLA

En juillet 2025, le Conseil d’État a validé le nouveau Schéma Directeur de l’Île-de-France, le SDRIF-E 2040, qui définit les grandes orientations d’aménagement de la région pour les 15 prochaines années. Ce document de référence exerce une contrainte sur les collectivités locales et les acteurs privés, mais permet également d’avoir une image claire sur les perspectives du développement économique et urbain des 15 à 20 prochaines années en Île-de-France.

Le SDRIF E-2040 a été élaboré à la suite d’une concertation auprès d’un nombre historique d’acteurs et s’est donc construit autour d’un consensus. Cette forme d’unanimité autour d’un document de planification est importante, car si le SDRIF peut interdire la construction ou définir l’usage sur certains fonciers, la majorité des orientations énoncées dans le document n’a pas valeur d’obligation. Le contexte de l’adoption du SDRIF est également à souligner : une période de changements et parfois de ruptures importants qui impactent largement la région capitale : changement climatique, nouveaux défis économiques, bouleversements géopolitiques et plus généralement, remise en question de certains modèles, notamment dans le monde du travail. Ainsi, le SDRIF E-2040 poursuit non seulement un objectif de Zéro Artificialisation Nette encore renforcé par rapport au SDRIF 2013, tout en favorisant la création de logements, mais adresse aussi des sujets tels que la vacance élevée des immeubles de bureaux, la réindustrialisation de l’Île-de-France, ou encore la régénération et la densification des secteurs urbanisés.

Ce sont avec ces directives que les collectivités locales vont devoir travailler dans les deux ans à venir pour assurer la compatibilité de leurs documents d’urbanisme avec le schéma directeur. Cette étude apportera, nous l’espérons, les principales clés pour décrypter les grandes orientations d’aménagement de l’Île-de-France dans les quinze prochaines années. Nous avons effectué un focus sur le développement économique et urbain à horizon 2040 et sur les données économiques en lien avec l’immobilier non résidentiel qui nous semblent pertinentes pour illustrer les défis à relever, pour les acteurs publics et les acteurs privés.